Sur les champs Danois, un étrange drone à l’allure d’une libellule sillonne le ciel à la chasse aux mauvaises herbes.
Equipé d’une caméra thermique, le drone capture les minuscules variations de couleur des sols.
La présence de mauvaises herbes est instantanément repérée au milieu d’un champ. En enregistrant les coordonnées GPS, le propriétaire du champ peut alors envoyer un véhicule terrestre pour pulvériser les herbicides sur des zones précises, réduisant la nécessité de pulvériser le champ entier.
Un projet au stade de développement
Ceci est le projet ASETA (Adaptation et suivi pour le traitement précoce des cultures avec une équipe de véhicules autonome), dirigé par Anders La Cour-Harbo de l’université d’Aalborg au Danemark. Il vise à réduire l’utilisation d’herbicides en se concentrant sur les endroits où ils sont les plus nécessaires.
D’un point de vue technique, la caméra est configurée pour faire l’acquisition des parties du spectre lumineux qui correspondent aux signatures de réflexion des mauvaises herbes. Elle est à la recherche, par exemple, de chardons qui sont mis en évidence parce qu’ils absorbent plus la lumière jaune que les plants de betteraves alentour. L’information est renvoyée à un ordinateur central, où elle est utilisée pour mettre à jour les précédentes cartes de vol des champs survolés.
Le système identifie les zones susceptibles d’être dense en mauvaises herbes. Un véhicule au sol (en photo ci-dessous) est ensuite envoyé sur ces zones pour une visualisation plus précise et pour pulvériser les herbicides si cela est nécessaire.
Tout est automatique : la seule intervention humaine consiste à définir les limites du terrain à examiner.
Une solution clé en main pour les agriculteurs ?
La Cour-Harbo et ses collègues ont l’intention d’ajouter d’autres capteurs pour leur drone, qui, avec de meilleures capacités de traitement vont permettre au système de créer des cartes qui incluent les niveaux de nutrition des sols, les stades de croissance des plantes et les infestations parasitaires. L’équipe ASETA a présenté un document décrivant le système lors d’une conférence à Gold Coast, en Australie, il y a deux semaines. -> Voir le document en .pdf
Le problème majeur de ce projet est son système d’exploitation. Il est pour l’instant difficile à appréhender pour les agriculteurs qui ne sont pas familiers avec la technologie. Cependant, les concepteurs sont confiants et assurent que les versions futures seront simplifiées, et pensent en addition à rendre les machines plus conviviales.
Les drones semblent bientôt prêts pour la gestion à plus grande échelle des mauvaises herbes dans nos cultures, outre l’avantage économique et le gain de temps pour les agriculteurs, cette innovation a tout pour plaire aux écologistes.
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